LE Bio : Un cahier des charges
Le règlement
Les différences fondamentales par rapport au conventionnel :
– Pas de pesticide de synthèse
– Pas d’antibiotiques en préventif
Les textes réglementaires : http://www.agencebio.org/les-textes-reglementaires
Les labels
L’eurofeuille, label européen créé en 1991.
Depuis 2009 tous les pays doivent d’y conformer strictement . Le label AB Bio français est donc équivalent.
Demeter : Créé en 1932, il est plus strict que le bio standard (exemples), mais controversé car utilisant la biodynamie, et ne favorisant pas toujours les circuits courts.
Nature et progès : Crée en 1972 et basé sur l’organo-biologie, avec dimension sociale forte. Principalement présent en France.
Les produits possédant ce label n’ont pas forcément le label Bio.
Bio cohérence : Créé en 2010, en réaction au label bio standard jugé trop souple.
TODO : lien vers tous nos produits concernés dans pasteque
La conversion
- 2 ans pour les cultures annuelles (2nde année vente en "conversion bio")
- 3 ans pour les cultures pérennes (2nd et 3ème année vente en "conversion bio")
- 6 mois pour les bovins
Entre 300 et1200€ par an
– Contrôles deux fois par an par un organisme agréé
Les freins à la conversion :
– filières actuellement optimisées pour de la monoculture (collecte, stockage...)
– matériel disponible pas adapté
– aides limitées
Santé
Est ce que le bio est meilleur pour la santé ?
Contre toute attente... Pas forcément.
Selon les études :
– Peu de différences pour les métaux lourds
– Taux de pesticides tellement faibles en conventionnel qu’on ne détecte pas les impacts (les effets cocktails et l’exposition faible dose faisant que les récepteurs laissent passer)
– Peu de différences au niveau nutritionnel pour une même variété. Cependant, le bio utilise souvent des variétés plus riches en nutriments, et encourage à ne pas éplucher les légumes, dont les nutriments se trouvent en majorité dans la peau.
– Les mycotoxines, éliminées avec les pesticides en conventionnel, sont évitées via des techniques mise en place en Bio (rotation des cultures...). La grande majorité de l’apparition des mycotoxines se fait lors du stockage, donc pas de grande différence entre les deux modèles.
Le Bio, c’est cher ?
– Agriculteurs Bio non subventionnés
– Prix de la conversion
– Agriculteurs conventionnels ne payent pas les problèmes de santé et environnementaux
LA Bio : Un mode de vie
Ce cahier des charge ne prend pas en compte de nombreux facteurs : la saisonnalité, la localité, l’utilisation d’énergie (serres chauffées), l’esclavagisme moderne...
On peut ainsi trouver des monocultures de carottes sur des km détruisant la faune et la flore locale tout en asséchant les nappes souterraines, ou bien la mer blanche d’Espagne produisant de manière complètement anti éthique... Le tout sous couvert du label Bio.
[source]
Pendant ce temps, de petits paysans respectueux de leur sol et n’utilisant pas de pesticides mais ne pouvant pas se payer le label sont contraints de vendre leurs produits
Et chez Robin des Bio ?
Robin des Bio milite pour une alimentation toujours plus responsable.
Nous essayons au maximum de favoriser les labels plus exigeants que le label Bio de base (bio cohérence, Nature et progrès, Demeter), tout en ayant conscience de leurs limites respectives.
Mais nous souhaitons pousser plus loin la démarche :
Nous visitons nos producteurs afin de nous assurer de leur démarche respectueuse de l’homme et de l’environnement.
Nous souhaitons favoriser les producteurs n’utilisant pas de pesticides, mêmes autorisés en Bio, car ceux ci peuvent être tout aussi néfastes pour l’environnement.
Pour aller plus loin
Documents officiels
Centre national des ressources en agriculture biologique
Outils
Petit guide pour vos amis bio sceptiques
MOOC BIO : comprendre et questionner l’agriculture biologique
A lire aussi :
– La face cachée du bio low cost
– La Bio piratée
– Conférence débat : L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité